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En attendant le bilan de saison, soigner l’image de la profession

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A la mi-juin, il était encore trop tôt pour tirer un bilan de la saison de printemps 2022. Ce millésime était généralement anticipé plutôt bon, porté par l’élan en faveur du jardin initié par la pandémie de Covid. Le temps chaotique jusqu’en mai, le contexte économique et le retour sur le devant de la scène d’activités de loisir concurrentes du jardin en ont en partie décidé autrement. Selon les rares chiffres publiés, les jardineries verraient leur chiffre d’affaires baisser par rapport à l’an dernier d’une quinzaine de points, même si cela reste près de 10 % au-dessus de 2019… Ces données brutes cacheraient toutefois des situations très disparates qui demanderont un peu de recul. L’arrivée de l’été amène à se projeter vers la suite. On sait que les années tardives voient parfois les ventes se prolonger, mais la crainte est que la sécheresse y mette brutalement fin. Les températures records de la mi-juin ont marqué les esprits. Un débat autour de l’image se dégage sur ce front : certains médias se sont vu reprocher de ne traiter les sujets liés la canicule qu’avec des images positives de personnes se rafraîchissant au bord de points d’eau ou prenant un bain de soleil, occultant les vraies difficultés des plus démunis qui, dans leurs appartements loin des espaces verts, souffrent des températures qui ne redescendent pas. Quitte à souligner les carences des médias sur les sujets de météo, on pourrait aussi estimer qu’il y aurait urgence à cesser de présenter la pluie sous un angle négatif . Mais, pour rester sur la question de l’image, des observateurs ont noté que certains des événements de la filière du végétal apparaissent parfois un peu décalés. Ainsi, début juin, à Jardins, jardin, les scènes ont souvent offert une large place à l’eau, alors que la sécheresse sévissait et que la canicule arrivait. La filière pourra facilement arguer avoir déjà fait bien des efforts, ne serait-ce que sur la gamme, afin d’économiser l’eau. Il faut toutefois de plus en plus être attentif à l’image donnée au grand public : à l’ère des réseaux sociaux, les débats venus de nulle part sont vite arrivés !

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